Musée des lilas
Notre musée vivant offre une des plus vastes collections de cultivars de lilas au monde : plus de 600 lilas différents plantés dans un magnifique parc aux abords de la rivière Chaudière à Saint-Georges. Afin d’éblouir vos sens, des sentiers bordés de lilas d’hybrideurs canadiens, français, russes et autres vous attendent. Notre musée est le plus vaste musée de lilas en Amérique du Nord avec celui de Rochester dans l’état de New-York.
Le parc, avec son île et ses passerelles, ses sentiers pédestres asphaltés, sa grande variété d’autres plantes, est ouvert à l’année et est accessible aux personnes à mobilité restreinte ou en fauteuil roulant. Aménagé sur un parcours urbain très accessible, vous pouvez admirer ces lilas dans le secteur des passerelles au centre-ville de Saint-Georges. Les lilas sont aménagés en bordure de sentiers piétonniers. Les marcheurs peuvent les découvrir en longeant les berges de la rivière Chaudière tant dans le secteur est que dans le secteur ouest, sur l’île Pozer, ainsi qu’à l’intérieur du parc Veilleux.
La floraison des lilas s’amorce généralement dans les derniers jours du mois de mai pour atteindre sa pleine floraison dans la première semaine du mois de juin. Elle peut toutefois varier de quelques jours, selon si l’on a un printemps hâtif ou tardif.
L’accès est gratuit.
Consultez la carte des emplacements des différents spécimens de lilas
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Comment s'y rendre?
Visitez l’île Pozer ou encore le parc Veilleux en période de floraison pour voir et sentir les différents spécimens de lilas qui abondent dans ces deux secteurs.
Pour découvrir la localisation des cultivars de lilas, vous pouvez consultez la carte dans le stationnement face au centre sportif Lacroix-Dutil ou celle à la sortie de la passerelle Manac, face au parc Veilleux : La carte des emplacements des différents spécimens de lilas
Quand nous visiter?
La floraison des lilas s’amorce généralement dans les derniers jours du mois de mai pour atteindre sa pleine floraison dans la première semaine du mois de juin. La floraison peut toutefois varier de quelques jours, selon si l’on a un printemps hâtif ou tardif. La floraison se répartit de mi-mai à fin du mois de juin.
Le musée est accessible tous les jours de 7 h à 22 h en période estivale.
Activités / Installations à proximité
Activités nautiques
Aménagement floral
Modules de jeux et balançoires
Quai
Sentiers piétonniers et pas japonais
Circuit de sculpture Beauce-Art
Services disponibles
Aire de pique-nique
Espaces verts
Lac urbain et rivière à proximité
Stationnements de part et d’autre de l’île Pozer et face au parc Veilleux
Accessibilité
Le parc est accessible aux personnes à mobilité réduite (sentiers asphaltés – passerelles de bois).
Animaux
Les chiens en laisse sont autorisés. Obligation de ramasser les excréments en tout temps.
Carte des sentiers à proximité
L’histoire du Musée des Lilas
Au début des années 2000, des lilas furent plantés sur l’île Pozer alors en développement. Bien des années plus tard, l’idée de planter d’autres lilas germa et conduisit à la plantation des 200 lilas du livre Les Lilas de Frank Moro et Rock Giguère.
Ces plantations furent sous la gouverne de Rendez-vous à la rivière, de la Société d’horticulture la Chaudière fleurie et des Jardiniers de l’île. L’idée de posséder la plus grande collection de lilas au monde continua de progresser.
Un document supportant ce développement et piloté par Paul Baillargeon, Gaétan Bourque, Guy-Paul Côté et Claire Fouquet fut présenté au maire de Ville de Saint-Georges en octobre 2011. Suite à des négociations avec la ville et à l’acceptation du projet, la Société d’horticulture la Chaudière fleurie, alors sous la présidence de Guy Paul Côté, reçut une subvention afin de procéder à l’achat de lilas provenant de Select Plus International avec pour objectif de posséder 1 000 cultivars de lilas différents. La plantation de lilas fut poursuivie à l’été et l’automne 2012 avec la plantation de 399 lilas additionnels. Ceux-ci furent plantés dans le parc Veilleux, le long de la rivière Chaudière et près du barrage gonflable rétractable.
En accord avec la Société d’horticulture la Chaudière fleurie, un organisme sans but lucratif indépendant fut créé en décembre 2012 et constitué de personnes ayant des expériences diversifiées permettant de mener à bon port un attrait touristique d’une telle envergure, d’assurer la pérennité du musée et de développer un volet événementiel. À terme, la collection serait remise à la ville.
Le Musée des Lilas a le privilège d’avoir un lilas qui a été hybridé et enregistré au nom de S. vulgaris « Ville de Saint-Georges ». En 2020, le Musée des Lilas comprend environ 600 plants différents dont la plupart sont identifiés. Chaque plaque informe le visiteur du nom, diverses précisions et une photo de la fleur du cultivar.
Le Musée des Lilas est le seul jardin au monde à posséder de telles identifications.
Une grande fierté !
Un grand hybrideur russe
LÉONID A. KOLESNIKOV
Parmi les hybrideurs de lilas, son nom est connu bien au-delà des frontières de la Russie. Pas un seul hybrideur russe ou étranger n’a créé un si grand nombre de variétés de lilas. Au total, Léonid Alekseevich a créé plus de 300 variétés de lilas de beauté inégalée. Ses variétés de lilas varient en taille et port de buisson; de périodes de floraison, la taille, la forme, le nombre de pétales, arôme et couleurs des fleurs et la taille; aussi la forme et la structure des inflorescences. Peut-être la plus inhabituelle en couleur est la variété « Nebo Moskvy ».
La passion des lilas dans la vie de Léonid a débuté en 1919 à l’âge de 25 ans ou il a planté son premier lilas. Quatre ans plus tard, sa collection comptait plus d’une centaine de variétés et de types de lilas. La plupart du temps, c’était une sélection de la célèbre pépinière de la famille française Lemoine. À cette époque, sa collection était la meilleure collection de lilas dans toute l’Union soviétique. Rapidement Kolesnikov a procédé à la sélection et l’hybridation de lilas. Les premiers semis se sont épanouis dès le début de 1923. Parmi eux, se sont distingués deux des meilleurs, qui sont devenus plus tard les variétés « Pioner » et « Dzhambul ». Cette dernière était la première variété dans le monde dont les pétales violets sont bordés de blanc.
Après la fin de la guerre, il passa tout son temps libre à travailler dans le jardin. En 1947, Léonid a créé sa meilleure variété, la célèbre et légendaire Beauté de Moscou, S. vulgaris « Krasavitsa Moskvy ». Kolesnikov mourut d’une crise cardiaque en 1968. En 1975, la pépinière Kaloshinsky a été organisée en jardin public de lilas, qui existe encore aujourd’hui.
La dame américaine
HULDA KLAGER
Hulda Klager, une résidente de Woodland, dans l’état de Washington, décédée en 1960 à l’âge de 96 ans, est largement connue pour sa propagation de lilas. Elle a créé environ 100 cultivars différents. Elle a cultivé de nombreuses variétés différentes et en a nommé certaines pour sa famille, ses amis et ses voisins.
Klager est arrivée à Woodland en 1877, mais son engouement pour l’hybridation ne commença qu’en1905 lorsqu’elle lut un livre de Luther Burbank. Elle a expérimenté avec des dahlias, pommes et roses avant de consacrer la majeure partie de son temps aux lilas. La mort de son mari Frank en 1922, l’a amenée à envisager d’abandonner le travail des lilas, mais son fils l’encouragea à continuer. L’inondation du fleuve Columbia de 1948 a été un autre coup dur, elle a détruit ses lilas et inondé sa maison. Les gens qui possédaient différentes variétés de lilas Klager ont fait don de boutures afin qu’elle puisse recommencer. Le travail de la « Lilac Lady », telle qu’on l’appelait, fut récompensé par de nombreux prix.
Une histoire de Woodland datant de 1958 mentionne que bien que Klager âgée de 94 ans, se déplace toujours dans ses fleurs, si la température le permet. La préservation de la maison et du jardin de Klager a été rendue possible lorsque Daisy Button Grotvil a échangé ses terres qu’elle possédait à Woodland Bottoms contre la propriété Klager. Des bénévoles entretiennent maintenant l’ancienne maison et les jardins de Klager. De nombreuses personnes visitent le jardin chaque année pendant le Festival du lilas au printemps.
Une dynastie d’hybrideurs français
LA FAMILLE LEMOINE
Victor Lemoine (1823-1911) est considéré par l’horticulture mondiale comme le plus grand introducteur et sélectionneur de plantes horticoles de tous les temps. Installé à Nancy en 1849, il a hybridé son premier lilas en 1870. Il fut le premier à croiser un lilas S. vulgaris et un lilas S. oblata résultant en S. ×hyacinthiflora « Hyacinthiflora Plena », un lilas bleuâtre au délicieux parfum. Les lilas français étaient nés et possédaient souvent de grandes fleurs doubles.
Victor poursuivit son travail avec son fils Émile (1862-1942) et entre 1878 et 1911, 131 cultivars de lilas furent introduits par la Maison Lemoine. Entre 1912 et 1933, Émile et son fils Henri (1897-1982) ont introduits 62 autres cultivars. L’épouse de Victor, Marie, travaillait beaucoup à faire de l’hybridation, processus qui demande de bons yeux, de la précision et beaucoup de patience. Qui n’a pas entendu parler du lilas « Mme Lemoine », un lilas d’un blanc pur à fleurs doubles très parfumées. Au total, 345 cultivars de lilas produits par la Maison Lemoine sont inscrits au Registre international des lilas.
La famille Lemoine avait pour habitude de rendre hommage à certaines personnalités de l’époque, à des proches de la famille ou à la famille elle-même en leur dédiant une de leurs hybridations. Le jardin botanique de Nancy possède 214 des cultivars Lemoine, soit la plus grande collection de lilas Lemoine au monde.
De prolifiques hybrideurs canadiens
ISABELLA PRESTON & FRANK MORO
Isabella Preston est née en Angleterre en 1881. Elle est arrivée en Ontario à la Ferme centrale expérimentale à Ottawa (Canada), en 1912 à l’âge de 31 ans. Elle a été une horticultrice largement reconnue pour ses réalisations dans l’hybridation végétale et son travail exhaustif dans l’hybridation de plantes ornementales. Au cours de sa carrière de 26 ans, elle a produit près de 200 nouveaux hybrides rustiques de fleurs de lys, de lilas, de pommetiers, d’iris et de roses pour le climat froid du Canada.
Les hybrideurs féminines de plantes étaient rares à son époque. Ses lilas Preston (52 variétés) sont rustiques et fleurissent tardivement. Beaucoup sont nommées pour les personnages de Shakespeare. Quatre-vingts des cultivars à floraison tardive de Mlle Preston sont enregistrés dans le Registre international des lilas. Les cultivars « Audrey », « Elinor » et « Isabella » ont reçu des prix du mérite de la Royal Horticulture Society de Londres en 1939, 1951 et 1941, respectivement. « Bellicent » a reçu un certificat de première classe en 1946.
Frank Moro a étudié en aménagement forestier et a travaillé chez des grossistes horticoles. Il a fondé Select Plus International qui distribuait des lilas à travers le monde. Sa collection d’environ 800 cultivars lui servait à faire de l’hybridation. En 2016, au moment de son décès prématuré, il avait enregistré 39 cultivars. Le lilas S. vulgaris « Ville Saint-Georges » a été créé spécifiquement par Moro pour le Musée des Lilas. Le livre « Les lilas » co-écrit avec Rock Giguère a été le point de départ de la collection du Musée des Lilas et c’est en partie grâce à son enthousiasme pour le projet que la collection a vu le jour. Frank Moro était également impliqué dans l’organisation mondiale International Lilac Society.
Coordonnées
Traverser une des deux passerelles par 1re Avenue (face au centre sportif Lacroix-Dutil) ou par l’avenue de la Chaudière (face au parc Veilleux).
Borne Taxibus : 2055 secteur Est, 4255 secteur Ouest